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Légendes d'Utopia

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Légendes d'Utopia

Messagede Kolinhar » Ven 24 Oct 2014 11:35

Écrivez dans ce sujet les légendes des terres d'Utopia comme vous les imaginez, peut-être que certaines seront retenues et figureront dans les légendes officielles ;)
Proverbe Artéosien : Peu importe leur couleur, peu importe leur race, la couleur du sacrifice et de l'honneur reste la même : celle du sang.

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Kolinhar
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Contes et Légendes du Peuple Dranien

Messagede Kolinhar » Ven 24 Oct 2014 11:40

Voici la légende de Medzougar, le guerrier dragon.
Cette histoire divise le peuple dranien, certains estiment qu’il s’agit là d’une légende que l’on se raconte entre guerriers dragons et d’autres affirment qu’il a existé. Mais cette histoire est assez vieille pour que l’on se pose aujourd’hui la question s’il s’agit d’un personnage mythique ou historique.

Medzougar était il y a bien des années, dans un âge reculé de l’histoire d’Utopia, un grand guerrier dragon. C’était un génie du combat à mains nues, il fonda d’ailleurs, la majeure partie des techniques de ce type de combat ainsi que le style de combat. Cette histoire raconte comment il créa sa dernière technique, le coup de poing sans recul. Un coup terriblement dévastateur.
Un jour, la caravane où Medzougar vivait, traversa le désert du Sirok. Le chef demanda un volontaire pour escorter les enfants et les personnes âgées dans un lieu plus sûr, en arrière du combat contre les forces démoniaques qui allait avoir lieu d’ici peu. En effet, les draniens sont un peuple de nomades qui voyagent principalement à travers le Sirok dans le but d’anéantir les forces du mal qui représentent Khalaas. C’est naturellement Medzougar qui fut pressentit pour ce poste, car le chef de la tribu n’était pas peu fier de compter dans ses rangs un guerrier dragon en constante création de techniques plus impressionnantes les unes que les autres. Malgré son statut de maître et de professeur, il continuait de progresser !


Deux mois plus tôt dans le désert du Sirok, alors que le soleil est sur le point de se coucher.

-Non ! J’y suis presque ! Il faut que j’y arrive… avant que le soleil se couche ! Lança Medzougar en sueur et haletant.
-Arrêtes je te dis ! Tu ne tiens presque plus debout ! S’enquit Mérina sa femme.
-Tu vas finir par te blesser à toujours vouloir essayer tes « nouvelles techniques » complètement aberrantes ! Est-ce que tu trouves que c’est normal de passer son temps libre à taper du poing dans un tronc d’arbre en vain ?
Medzougar eut un étourdissement et manqua de tomber mais il se rattrapa à l’arbre à côté de lui. Mérina accourra les yeux humides près de lui pour le soutenir.
-Je suis sûr que tu n’as aucune idée du souci que je me fais pour toi, avant c’était quand tu partais au combat et en plus maintenant tu t’épuises à taper dans les arbres…
Trop faible pour le soutenir davantage, Mérina tomba avec lui à genou.
Medzougar eut un sourire au coin des lèvres.
-Du souci ? Je m’en fais à chaque instant… pour toutes les personnes qui n’ont pas… la possibilité d’avoir une arme avec eux… en permanence, c’est pour eux… que je dois finir de mettre… au point ces techniques. Quand j’en aurai terminé avec cette façon… de combattre, je te promets d’arrêter.
« Tu ne t’arrêteras qu’après ta mort ! » Pensa-t-elle les yeux en larmes.


Tous les yeux de l’assistance se tournant vers Medzougar, il déclara d’un ton moqueur :
-Mais pourquoi vous regardez tous Zhelmoud ? Vous savez très bien qu’à son âge il est complètement sénile et qu’il va se perdre à coup sûr même en suivant le soleil couchant ! Non, non je préfère emmener moi-même nos anciens, au moins j’aurai la conscience tranquille.
-Je suis peut-être sénile mais je sais encore où se trouve tes fesses pour les botter une fois de plus ! Rétorqua Zhelmoud.
Tout le monde autour rit d’un rire communicatif, surtout Medzougar qui aimait rire de ses propres bêtises.
-Respect l’ancien, je plaisante bien sûr, tu as fait de moi le guerrier que je suis, je ne peux pas manquer de respect à l’homme qui m’a quasiment élevé à la mort de mon père. C’est maintenant à mon tour de prendre soin de toi.
-C’est pas faux gamin. Répondit Zhelmoud avec l’énergie qu’on lui connaît malgré son grand âge.
-C’est pas tout, mais j’ai une mission maintenant. Kharachi ? As-tu une carte du lieu où je dois les emmener ?
-Oui j’ai cela, rejoins moi. Répondit le chef de la tribu avec encore le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux.
-Alors nous sommes ici et il faudrait les emmener sur ce point d’eau, situé au creux de la faille d'un plateau en pente. C’est ce qui me parait le plus sûr parce que si on se fait déborder ils seront obligés de contourner le point d'eau, de ce fait les anciens et les enfants seront dans leur dos sans qu’ils les aient vu, ça leur assurera une retraite si jamais il y a besoin. Qu’en penses-tu ?
-J’en pense que maintenant je sais pourquoi je ne voulais pas être chef de tribu. Acquiesça Medzougar en approuvant totalement le travail de Kharachi.
-Il faudra partir demain matin quand tout le monde sera reposé et qu’il fera encore frais pour marcher.
-Très bien je vais prévenir tout le monde, bonne soirée, qu’Artéos veille sur les tiens !
-Merci toi aussi.


Un mois plus tôt dans le désert du Sirok, alors que le soleil est sur le point de se lever.
Il sortit en trombe de sa hutte vêtu d’un pagne et les cheveux en bataille.
-Medzougar ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ? Gronda Mérina avec sa voix du matin.
-Ça y est ! Je sais comment faire ! J’ai tout vu en rêve ! Dit-il surexcité.
-Mais de quoi parles-tu ?
Medzougar se stoppa net comme s’il venait de réaliser quelque chose.
-…Je crois que c’est Artéos lui-même qui m’a montré la voie !
-Arrêtes de t’agiter ce n’était qu’un mauvais rêve, viens te recoucher ! Ordonna-t-elle.
Conscient de sa tenue il retourna dans sa hutte pour y prendre ses vêtements et les enfiler.
-Réveilles les enfants et rejoignez-moi devant l’arbre où je m’entrainais hier soir, fais vite !
Puis il partit en courant. Il sembla même à Mérina que son mari partit en gloussant comme un enfant qui serait sur le point d’ouvrir un cadeau.
Après avoir réveillé les enfants en leur racontant que leur père leur réservait une « surprise » afin de les rendre plus obéissant dès le réveil, ils marchèrent tous les trois en direction de l’arbre où s’entrainait l’auteur de la « surprise ».
Ils y trouvèrent Medzougar en pleine méditation afin de mobiliser un maximum d’énergie en lui.
Les ayant entendu s’arrêter à côté de lui, Medzougar s’interrompit et fit face à l’arbre devant lui d’une épaisseur de deux paumes, d’un air déterminé, calme et serein.
Il se leva et tendit son poing droit à une distance environ trois doigts du tronc de l’arbre.
Il poussa ensuite un cri déchirant, généralement destiné à donner et à se donner plus de courage pendant un combat dans une mêlée.
Puis son poing partit avec une force et une vitesse peu communes.
Son poing tapa si fort, qu’à l’endroit opposé à l’impact, l’écorce et une épaisseur du tronc volèrent en éclats avant que quelques feuilles ne tombent et que l’arbre ne s’affaisse lentement dans la direction du coup de Medzougar.
Mérina n’en croyait pas ses yeux, alors c’était vrai ! C’était possible ! Il avait réussi ! Devant elle et ses enfants ! Il n’était pas fou.
Elle restait bouche bée, ainsi que les enfants.
-Ça y est ! J’ai enfin… réussi ! Je tiendrai… parole… mon amour ! Déclara-t-il en haletant.
-Mais que… ?
Sa jambe gauche était en train de le trahir ainsi que son bras gauche.
Il reprit son équilibre avec sa jambe droite qui ne tarda pas, elle aussi, à plier sous son poids et il se retrouva assis sur le sol en train de regarder sa main droite qui voulait bien encore lui obéir, d’un air interloqué, ne comprenant pas ce qui lui arrivait.
Il posa son regard sur sa femme comme pour la questionner, mais il s’aperçu alors que ses lèvres bougeaient mais qu’il n’entendait aucun son en sortir, il ne se souvint pas du reste avant de sombrer dans l’inconscience.
Lorsqu’il reprit conscience il faisait presque nuit et il se sentait très faible, il savait pourtant qu’un certain temps s’était écoulé.
Il appela inquiété sa femme qui ne tarda pas à venir à son chevet.


-Bon on est partit !? Lança Medzougar.
La petite caravane partit derrière lui en file indienne.
Après quelques lieus, ils arrivèrent devant le point d’eau pour lequel ils avaient fait ce petit voyage.
En levant la tête il remarqua un nuage qui paraissait se mouvoir plus rapidement que les autres puis s’immobiliser.
« Sûrement une illusion due à notre déplacement ». Pensa-t-il.
-Nous y voici ! Vous allez pouv…
C’est là qu’il le remarqua enfin, à une cinquantaine de pas, la tête enfouie dans la capuche de sa cape marron avec un sourire malsain en train de les observer. « Que de proies faciles ! Ça va être un vrai régal » avait l’air de se dire ce démon briseur d’os du haut de ses 2 mètres 50 avec ses écailles épaisses comme une armure sur son visage.
Medzougar sortit alors les lames de ses griffes de combat qu’il portait sur ses avant-bras.
« SNIKT ! »
Tout dranien connaît ce bruit caractéristique des lames métalliques qui sortent violemment des griffes de combat, c’est pour cela qu’ils se figèrent et regardèrent dans la direction de Medzougar puis dans celle où il regardait. Affolées les mères prirent leurs enfants dans leurs bras et les vieux combattants usés s’interposèrent entre eux et le démon.
-Partez ! Je vais le contenir en attendant que vous rameniez des renforts. Ordonna-t-il.
-Ha haha ! Alors c’est contre toi qu’ils veulent que je me batte, j’aurai préféré les vieux et les gamins, c’est plus marrant à découper.
-Je vois que tu as des lames au bout de tes bras. Ajouta-t-il,
-MOI AUSSI ! RHAAA !!! Dit-il en levant ses bras en forme de lames étincelantes, découvrant ainsi son corps recouvert d’écailles osseuses avant de courir en direction de Medzougar.
Les plus effrayés partirent en courant complètement désordonnés, les autres restèrent pétrifiés sur place. Seul l’ancien Zhelmoud resta derrière Medzougar en enfilant ses vieilles griffes de combat dans l’espoir de donner sa vie avec honneur pour protéger ceux qui n’avaient pas eu la force de fuir. Parmi eux, il y avait Mérina horrifiée et ses deux enfants, en pleur, accrochés à sa toge.
Le combat sera rude : il n’est pas en armure, tout coup reçu risque de lui être fatal, quand au démon sa peau est réputée plus épaisse qu’un bouclier ou qu’une armure.
Medzougar se rua à son tour en direction du démon et le chargea, c’est lui qui porta le premier coup en plantant ses deux griffes à la fois dans le torse du démon, ce qui stoppa net leur course.
Le démon sembla pousser un cri d’agonie. Aurait-il touché un point vital du premier coup ? Serait-ce déjà fini ? Apparemment oui, car il remarqua que le démon baissait lentement ses bras. Il sent son ennemi comme secoué de petits tremblements qui montent en lui, pour finalement se transformer en rire amusé. Interloqué il leva les yeux pour voir le visage démoniaque de son ennemi marqué d’un large sourire, pour finalement déclarer :
-Une femelle m’a déjà procuré plus de souffrance ! Pauvre fou, tu penses vraiment arriver à me « contenir » seul ?!
D’un grognement il repoussa Medzougar d'un revers du bras en brisant les lames de sa griffe gauche, qui restèrent plantées dans le corps du démon.
Un peu sonné par sa chute, Medzougar se releva rapidement, conscient qu’il devra combattre sans aucun renfort. Le monstre attaqua alors Medzougar qui recula et tenta une parade afin de juger de la force de frappe de son adversaire. Le coup fut si puissant qu’il détruisit les lames de sa dernière griffe de combat et le fit trébucher une seconde fois.
Au sol il réfléchit un court instant, il savait ce qu’il devait faire, mais pas comment le faire accepter à celle qu’il aime.
Il se releva lentement, en jetant un regard sur sa femme, ses enfants, son ancien maître et les siens. Il regarda dans les yeux le démon qui se dressait devant lui, avec aucune haine, aucune trace d’agressivité dans son regard, seulement une sorte de neutralité qui pourrait trahir sa détermination sans faille.
Le démon s’avança alors sûr de lui, devant Medzougar, le sachant sans défense, il s’arrêta à un pas de lui.
-J’adore ce moment, quand tout espoir est finalement abandonné, et qu’ils espèrent le pardon, ou que je les épargne. Dit le démon en souriant.
Medzougar repensa alors aux conseils avisés de son ancien maître, Zhelmoud : « …nous devons absolument les protéger, quoi qu’il arrive ! Quoi qu’il en coûte !… ». Ces mots résonnaient dans sa tête.
-FINISSONS-EN ! GRRHAAA ! Poussa-t-il en levant ses lames au ciel pour les faire fusionner en une seule ! Ses coups seraient alors plus lents, mais fatal à coup sûr.
Il leva alors son poing au niveau du cœur du démon à une distance d'environ trois doigts de sa peau démoniaque. Ce n’était pas la peur qui le tenait, mais seulement l’aboutissement d’une vie d’entrainement, d’aguerrissement et de persévérance qui s’accomplit enfin. Ses poings étaient fermes, sa position, parfaite !
Il regarda en arrière, et fixa sa femme dans les yeux, comme pour lui dire « Je t’aime mon amour ». C’est alors qu’elle reconnu la posture de son époux.


Deux jours après « l’incident ».
-Je ne me sens vraiment pas bien Zhelmoud, c’est une sensation étrange, je sens que j’ai la force en moi, mais c’est comme si je ne pouvais pas l’utiliser, je ne comprends pas.
-Tu as réussi à réaliser une ancienne technique interdite oubliée, qui consiste à concentrer toute l’énergie de ton corps dans ton poing, du moins je croyais qu’il s’agissait d’une vieille légende de guerrier dragon pour motiver les jeunes, mais tu viens de prouver que c’est possible. Si j’en crois mon expérience, tu as sollicité tes canaux d’énergie vitale plus qu’ils ne pouvaient le supporter, ils sont à présent comme brûlés, traumatisés par cet énorme flux que tu as canalisé en une seule fois, il faudra leur laisser le temps de guérir, car aucune magie de soin ne prévoit cela. Fais bien attention avec l’utilisation de cette technique.
-Oui, j’ai sentit qu’elle pouvait avoir raison de moi. Je pense que même en dernier recourt il ne faudrait pas l’utiliser. Toute cette recherche pour rien ! Et pourquoi Artéos m’a visité en rêve pour m’enseigner comment finaliser cette technique ? Je ne sais plus quoi penser à ce sujet.
-Tu as déjà beaucoup fait en créant un nouvel art de combattre à main nue. Il faut absolument éviter que ton exploit s’ébruite à travers le monde, si des créatures démoniaques arrivaient à s’en emparer, ce serait une hécatombe pour les forces du bien. Et ne t’inquiète pas pour ta destinée, si Artéos t’a visité en rêve, c’est qu’il y a une raison, mais avec nos yeux de mortels, nous ne pouvons pas percevoir tous les tenants et les aboutissants.
C’est alors que Mérina entra dans la hutte pour apporter le repas du soir à son mari.
-Il faut que tu reprennes des forces mon amour, je t’ai préparé de l’argoth aux herbes avec des épices qui te redonneront toute ta vigueur !
Medzougar lança un regard amusé à son ancien maître, qui réprima non sans mal un sourire qui ne demandait qu’à s’épanouir en rire bruyant.
-Puisque que vous êtes là maître Zhelmoud, vous resterez bien manger avec nous ? Demanda-telle.
L’ancien hocha de la tête pour accepter l’invitation afin d’éviter de parler pour ne pas laisser échapper son rire.
Pendant le repas, Mérina fini par dire :
-Mon amour ? Je voudrais te parler d’une chose qui m’inquiète. C’est au sujet de ce que tu as fait avant-hier.
-Je devine ta question ma chérie, mais ne t’inquiètes pas, personne d’autre que moi ne connaît mieux mes limites. Je ne pratiquerai plus jamais cette technique de coup de poing…
Rassurée elle s’abandonna dans ses bras, il l’embrassa sur le front, puis il regarda Zhelmoud dans les yeux avec une larme aux bords des siens.
-…plus jamais.

Puis il regarda Zhelmoud son ancien maître qui lui donna sa bénédiction d’un regard au moment où il comprit à son tour.
Le démon avait presque terminé son incantation démoniaque.
Medzougar ferma les yeux et fit le vide en lui.
Les lames du démon n’en formaient alors plus qu’une à présent, il baissa les yeux et vit le dranien avec le poing devant son torse et les yeux fermés.
Medzougar poussa alors un cri guerrier long et puissant, il y eu autour de lui comme une aura rouge qui se concentra dans son bras droit. Le démon regarda alors les yeux de sa proie qui avaient prit le même aspect de ceux de la créature qui est à l’origine du peuple dranien, il avait les yeux d’un dragon !
Son poing partit à une vitesse incalculable, le coup fut tellement puissant qu’il transperça la carapace épaisse du démon sans qu’il ne bouge.
Le briseur d'os crachat à sa grande surprise une courte gerbe de sang. « Quoi ! Comment est-ce possible ? Que se passe-t-il ?...» les questions sans réponses se bousculaient dans sa tête, encore plus quand il sentit la main de sa « proie » se resserrer sur son cœur avant qu'elle l’arrache violemment hors de sa poitrine.
Le démon tomba lentement à la renverse dans un fracas semblable à celui d’une armure tombant de sa hauteur.
Medzougar se tourna vers les siens, le cœur du démon encore palpitant dans sa main, il murmura à sa femme d’un air fatigué et résigné :
-Je t’aime…
Il tomba au sol épuisé, son maître et sa femme accoururent auprès de lui. Et dans un dernier soupir il leur dit :
-J’ai accompli ma destinée ! C’était cela Zhelmoud, Artéos voulait que je vous sauve tous « Quoi qu’il arrive ! Quoi qu’il en coûte ! ». Je n’aurai pas pu rêver d’une meilleure destinée. Ne me pleurez pas, soyez fiers de mon sacrifice !


En effet, si Medzougar n’avait pas fait le plus grand sacrifice que l’on puisse exiger d’un guerrier, le démon aurait massacré femmes, enfants et vieillards avant de remonter leurs traces et s’attaquer à l’arrière des troupes Draniennes, ce qui aurait pu les dispersées et ainsi provoquer un génocide sans précédent.
Mais ce jour là un valeureux guerrier tomba, et par son sacrifice il permit aux siens d’obtenir une victoire qui mit à mal les éffectifs démoniaques pour un temps non négligeable.

Depuis ce jour, la technique de coup de poing sans recul est appelée « le poing de Medzougar » en hommage au guerrier qui la créa pour sauver son peuple. Cette histoire est présentée aux jeunes guerriers dragons, afin qu’ils n’oublient pas pourquoi ils ont choisi cette noble voie du guerrier protecteur et non pas du guerrier vaniteux qui perd son temps dans les duels et autres futilités qui affaiblissent l’esprit. Cette histoire n’est jamais racontée aux étrangers non draniens, même les maîtres guerriers dragons ignorent s’il s’agit d’une légende ou d’une réalité, c’est pour cette raison qu’ils transmettent à leurs élèves de ne jamais divulguer à qui que ce soit si l’un d’entre eux arrive un jour à reproduire cette technique.
Proverbe Artéosien : Peu importe leur couleur, peu importe leur race, la couleur du sacrifice et de l'honneur reste la même : celle du sang.

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Légende de fin d'année

Messagede Kolinhar » Ven 24 Oct 2014 11:43

Il a été dit qu’un jour, dans le désert du Sirok, lors d’une de ces guerres perpétuelles contre les forces du mal où la totalité du peuple dranien était engagée dans le combat, la canicule frappait
durement le sable du désert.

Le combat était laborieux en cette fin d’année et les immondes créatures démoniaques gagnaient chaque jour un peu plus de terrain comme si la chaleur ne les dérangeait en rien.
Malgré les lourdes pertes côté dranien aucune prière ne s’élevait dans les cieux d’Artéos pour lui demander de l’aide ou une quelconque intervention divine. Par leurs prières les draniens lui demandaient simplement de leur donner la force, l’intelligence, le courage ou l’endurance nécessaire dans la bataille.
Cette montée assourdissante et bienfaisante fit qu’Artéos se sentit enflé de fierté car son peuple lui prouvait qu’il était plein de courage et ne suppliait pas sa divinité même dans les moments les plus sombres de son histoire.
Devant tant de démonstration de foi, Artéos décida de leur tendre la main. Enivré par la puissance des louanges de ses fidèles il se matérialisa dans le monde terrestre au temple qui a vu naître la race dranienne. Il reconnu tout de suite Alboudaris camouflé en statue de marbre le représentant. Artéos commença à expliquer la situation à Alboudaris quand ce dernier l’interrompit subitement en lui annonçant : ”Je les entends aussi; en partie; depuis que nous partageons le même coeur!”. A moitié surpris, Artéos lui lança : “Allons-y alors!”. Ils sortirent du temple et Artéos monta sur le dos d’Alboudaris, dès qu’il fut assis, leurs coeurs se mirent à battre à l’unisson et ne firent plus qu’un, ainsi que leurs corps. La créature qui se tenait à leur place avait à la fois les traits d’un dranien et ceux d’un dragon. Son nom se traduisait par “Espoir Divin”. Il s’envola si rapidement qu’un bruit d’explosion s’en suivit et il sembla que la poussière ainsi que la végétation aux alentours voulaient suivre le même chemin. “Espoir Divin” arriva au dessus du Sirok en moins d’une minute et se laissa tomber en piqué. A mi-parcours de sa chute il cracha son souffle glacé qui l’enveloppa doucement, lorsqu’il fut totalement recouvert il explosa en une constellation de flocons blancs et de glace.
Au sol, la bataille faisait rage et les forces du mal gagnaient de plus en plus de terrain quand l’air se rafraîchit soudain, puis vinrent les flocons. Une voix qui semblait venir de nulle part et partout à la fois, retentit alors : “Peuple Dranien, votre dieu est fier de vous et il tient à le faire savoir!”. Les combattants des deux camps s'interrompirent alors, interloqués. Quand soudain, un puissant vent glacial venant du ciel, se leva au niveau du front du combat et commença à séparer les deux factions. Le vent fut tellement froid qu’une barrière de glace se dessina, empêchant les deux camps de se battre. On raconte que cette barrière mesurait quinze pas d’épaisseur, plus d’une centaine de hauteur et qu’elle s’étendait sur plusieurs centaines de lieues, obligeant les forces du mal à la contourner perdant ainsi beaucoup de temps.

La barrière et la neige firent redescendre la température, ce qui permit aux draniens de se reposer et prendre le temps de réfléchir à une stratégie plus efficace en profitant de cet avantage tactique.

Artéos leur avait apporté la force, l’intelligence, le courage et l’endurance qu’ils lui avaient demandés.

Depuis ce jour, dans le désert du Sirok, en fin d’année, les parents préparent cet évènement en utilisant des sorts de glace qu’ils sculptent en forme de murets et les parfument à l’aide d’épices, pendant que les plus jeunes sont occupés à prier Artéos afin qu’il leur transmette force et courage. Les parents leur expliquant ensuite qu’ “Espoir Divin” a entendu leurs prières et qu’il est passé leur donner ces présents de glace parfumés. Puis les enfants découpent des morceaux du muret qu’ils savourent pour se rafraîchir dans la chaleur de ce désert aride.
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