Voici chère vénards la genèse du plus célèbre des boulait,
je veux dire voleur.
La brise marine soufflait dans ses cheveux dénoués, fouettant son visage et sa nuque.
A ses pieds les pavés se rapprochaient à la vitesse de l’éclaire. Dans sa chute libre vers la rue en contre bas, Naméda un sourire aux lèvres se sentait revivre.
Volant vers sa propre destruction il laissa éclaté sa joie à la face du monde.
Aussi libre que les goellant qui survolait le port, ou que les navires aux voiles gonflées qui croisaient au loin, il se sentait enfin revivre.
Les pavés de la rue n’étaient plus qu’à dix pas de lui, l’appelant dans une sourde promesse de violente délivrance.
Il tendit les bras et se saisi d’une des poutres du grand entrepôts, modifiant ainsi en une seconde sa trajectoire funeste.
Propulser une nouvelle fois dans les airs, suivant une large parabole vers les doc, il fléchit les genoux pour mieux préparer sa réception sur le toit du chantier naval.
Le choc de l’impact lui arrachât une grimace ainsi qu’un hoquet de surprise, il avait encore quelques progrès à faire avec les atterrissages…
L’astre solaire aussi finissait sa course journalière sur l’horizon, embrasant de ses rayons ocre l’océan autour de lui.
A quelques lieux de la sur l’horizon, un navire marchant battant pavillon d’Etami croisait toutes voile dehors vers l’est et le continent majeur.
Naméda s’avança d’un pas furtif vers une jeune fille aux longes boucles rousses, assise sur la corniche près de lui. Sous ses pieds on pouvait entendre les lamentations de ses parents exaspérer par le comportement futile de leur dernier né.
Survolant d’un pas léger les tuile de planche bitumer du chantier familiale, il rejoint la rouquine.
Plus que trois pas et il y serait ! Un sourire d’extrême satisfaction commençait à poindre sur son visage.
- Tu n’es vraiment pas doué mon frère…
La jeune fille ne pris même pas la peine de se retourné pour voir celui qui approchait dans son dos, elle ne le connaissait que trop bien. Modifiant sa posture sur le rebord de pierre brute pour laisser une place à son jeune frère, elle poursuivit.
- Papa et maman te cherche ils sont fous de rage.
- Je sais, répondit simplement celui-ci en prenant place.
- L’institutrice talianys est passé tout à l’heure pour leur dire que tu n’était pas revenue en classe depuis près de cinq jours ! Le ton sévère qu’elle utilisait discordait avec le regard tendre qu’elle portait sur le jeune garçon.
- Je sais, je sais c’est aussi pour ça que je suis monté te rejoindre. Naméda soufflât de mécontentement.
Mais tu sais à quel point l’école m’ennuie. Ou est l’intérêt de passer des heures enfermer dans une salle, à apprendre le monde alors que celui-ci est juste là et nous tend les bras !
-Naméda… répondit sa sœur en secouant la tète.
L’île de Kuma avait été prospère par le passé, et le chantier naval familiale avait lui aussi connue ses heures de gloire mais quand la guerre contre l’empire de Seils avait touché la région, les affaires avaient été remplacées par les taxes !
Travaillant douze heures par jour, pour quelques pièces d’argents sa famille survivait plus qu’elle ne vivait réellement.
Alors que lui rêvait d’aventure et de richesse, de femmes et de gloire !
- J’ai entendu dire que le groupe d’étranger avait trouvé un comi et qu’ils allaient finalement affréter un navire pour l’ouest. Le ton de la jeune fille laissait transparaître une pointe d’anxiété.
- Ca aussi je le sais inata. Je suis venue te dire au revoir…